by Amandine Villard
Cher toi,
Cher à mon être,
Je ne puis dire que tu me manques
Toi qui m’enlaces
Et m’assassines en plein vol
Toi qui soupires
Toi qui serpentes
Au su de nos yeux de mortels
Bien au-delà de nos pas lourds
Toi courroucé
Toi immiscé en nos entrailles
Cher toi
Cher envolé
Cher invisible à ma peau deviné
Toi qui dors sur le monde
Et le berces comme un fantôme
N’entends-tu pas mon souffle
Réinventer ton nom
Infatigablement
Je te pleure souvent
Derrière tes portes closes
J’attends
Qu’aimer puisse suffire
A t’appartenir un instant
Cher toi
Quelle agonie
de ne pouvoir jamais
T’étreindre tout à fait
Ton ombre folle fuit
Tapie sous mes regrets
De ne savoir te plaire
Salie dans la poussière
Avalée par l’immense
Cher toi
inconsolable je me meurs
Dans tes nuits bouleversées
Tes danses insolentes
Tes vagues incertaines
Tes rages inconstantes
M’aurais-tu exaucé
Si j’avais accouru par-delà tes frontières
Défié les menaces du vide
Cher toi
Quand remarcherai-je à ton bras
Quand valserai-je à tes tourmentes
Porte nos lèvres
A tes sommets
Et laisse dévaler mon corps
Abandonné
Inhabité
Peu nous importe
Plus rien ne compte
Vraiment.
Last updated April 16, 2015